Un livre
bouleversant, écrit avec sensibilité, humour et sans tabou.
Avec beaucoup
de sensibilité et une grande précision, Lydia Flem aborde un sujet grave, celui
du deuil des parents : tous, un jour (du moins dans la logique plus ou moins
naturelle des choses) nous perdrons nos parents, et la séparation se marquera
notamment par une autre forme de présence, qui pourrait se révéler encombrante
: l'héritage qu'ils nous légueront.
L'auteur décrit
admirablement les sentiments qui assaillent ceux qui sont soumis à cette tâche
impossible : vider la maison de ses parents. Entre piété, colère, volonté
de garder, besoin de détruire, de donner, de se détacher, le travail de deuil
se construit lentement et finalement, nous reprenons la vie.
En filigrane Lydia
Flem nous rappelle que le deuil est une affaire d'émotions, et de temps. Les
cartons seront bien souvent difficiles à fermer et à bien des moments nous nous
sentirons impuissants.
Je ne saurais
trop vous conseiller, d’ailleurs, de penser à vider votre propre maison
en préparation (non, ça ne vous tuera pas!) et de laisser des petits messages à
vos proches pour qu’ils sachent ce qui a de la valeur à vos yeux ou pas. Hélas
cela n'empêchera pas la douleur du deuil, mais ils auront moins de scrupule à
jeter ou à s’approprier votre héritage.