dimanche 11 février 2018

Comment j'ai vidé la maison de mes parents






 

Un livre bouleversant, écrit avec sensibilité, humour et sans tabou.
Avec beaucoup de sensibilité et une grande précision, Lydia Flem aborde un sujet grave, celui du deuil des parents : tous, un jour (du moins dans la logique plus ou moins naturelle des choses) nous perdrons nos parents, et la séparation se marquera notamment par une autre forme de présence, qui pourrait se révéler encombrante : l'héritage qu'ils nous légueront.
L'auteur décrit admirablement les sentiments qui assaillent ceux qui sont soumis à cette tâche impossible : vider la maison de ses parents. Entre piété, colère, volonté de garder, besoin de détruire, de donner, de se détacher, le travail de deuil se construit lentement et finalement, nous reprenons la vie.
En filigrane Lydia Flem nous rappelle que le deuil est une affaire d'émotions, et de temps. Les cartons seront bien souvent difficiles à fermer et à bien des moments nous nous sentirons impuissants.
Je ne saurais trop vous conseiller, d’ailleurs, de  penser à vider votre propre maison en préparation (non, ça ne vous tuera pas!) et de laisser des petits messages à vos proches pour qu’ils sachent ce qui a de la valeur à vos yeux ou pas. Hélas cela n'empêchera pas la douleur du deuil, mais ils auront moins de scrupule à jeter ou à s’approprier votre héritage.