Souvenirs,
cadeaux, reliques, les objets qui nous entourent font partie de nous. Tant et
si bien qu'il est parfois très difficile de s'en séparer.
Cette semaine,
je suis tombée sur la boîte à cartes postales, faire-part… dedans, il y a ce
faire-part d’un voisin décédé, cette carte de vœux, cette carte postale qu'on
m'a envoyée il y a cinq ans, …
Et là, une
petite voix dans ma tête me répète que c'est quand même une belle attention de
la part de l'expéditeur que d'avoir pris le temps de m'écrire pendant ses
vacances. Alors la carte reste…
J'ai l'impression qu'un jour ces papiers me
rappelleront des choses disparues, passées, et je me dis qu'ils sont précieux,
j'aime bien les savoir là. Mais s'il faut être honnête, je n'y retourne pas.
Sauf quand j'essaie de ranger mon placard plein de ces petits papiers et que je
tombe dessus, alors ça me fait sourire. Se séparer des objets, c'est se séparer
d'une partie de soi.
Mais êtes-vous sûr d’avoir besoin d’objets, que vous
baptisez un peu vite « souvenirs », pour
- vous convaincre que vous êtes apprécié (on
vous invite, on vous écrit, yes!)
- vous convaincre que les gens sont gentils (c’est
laid, OK, mais ça vient du cœur)
- vous souvenir des gens ou des moments inoubliables?
Ohoh !!! Pour info, les gens s’en moquent que vous gardiez
les trucs qu’ils vous ont donné ou envoyé.
Ils ne vont certainement pas vous piéger avec un « au fait, le
faire-part de naissance de Louis, tu l’as toujours? ». Parce qu’ils
seraient bien en peine de dire ce qu’ils ont fait de celui de votre Fille
Aînée. Jeté, vous croyez? Possible.
Du coup, on pourrait se demander jusqu’à quand, au juste, vous pensez devoir
conserver toutes ces traces papiers, qui ne sont
- ni esthétiques (et encore, j’ai été de bon
goût dans le choix de la carte postale, si vous saviez…)
- ni partageables (c’est qui Louis? vous demanderont
vos enfants)
- ni même, souvent, désirées?
Bref, osez
jeter ! Pensez aussi au jour où quelqu’un videra votre maison, après votre
décès, et aura cette montagne de courrier à lire et à trier à votre place.
Personnellement,
je n’ai gardé que les cartes avec de beaux paysages, des textes rigolos ou
touchants et des faire-part me rappelant des moments importants de mon
existence. Le
reste, je l’ai brûlé à un moment où je me suis interdit de réfléchir.
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